Rentrée de vacances(PV Narcissa)

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Le soleil se levait lentement au-dessus du parc encore jonché de neige de l'école de sorcellerie Poudlard. En cette fraîche matinée hivernale, on sentait que le printemps ne tarderait pas à ouvrir les bourgeons des arbres du paysage gelé qui s'offrait actuellement aux yeux appréciateurs de Rachel Willing.

La jeune fille s'était levée de bonne heure, comme d'habitude, pour pouvoir révasser un peu avant de reprendre les ennuyantes journées de cours qui l'attendaient. Elle était arrivée, avec ses "camarades" de classe, la soirée précédente, revenant de vacances que l'on pouvait qualifier assez justement de paradisiaques.

La famille Willing avait passé deux semaines en France, dans les Alpes. Dans une station, bien entendu, sorcière.

Alors que son insupportable sœur, Drew, qui avait d'ailleurs été renvoyée de Poudlard quelques jours auparavant pour avoir ensorcelé sa planche afin qu'elle puisse voler, s'était essayée au snowboard - un sport de brute, de l'avis de Rachel - la jeune Serpentarde avait passé plusieurs journées à apprendre les rudiments d'un sport autrement plus délicat: le patin à glace. Rachel devait avouer qu'au départ, sa principale motivation était le regard admirateur des magnifiques yeux gris clair du moniteur, qui était tout aussi magnifique.

Malgré cet intérêt un peu superficiel, la jeune fille s'était merveilleusement débrouillée et, sans l'aide de la magie, avait obtenu à la fin de la semaine un diplôme attestant qu'elle pouvait revendiquer un poste de moniteur quand elle en ressentirait l'envie.

En plus de ses prouesses sur la glace, Rachel avait, dans les grandes lignes, gagné un bronzage de rêve ainsi qu'un corps encore plus parfait qu'avant - si évidemment c'était dans la limite du possible - et eu le coup de foudre pour une petite Yorkshire blanche comme neige qu'elle avait trouvée abandonnée dans la montagne lors d'une randonnée. Par la suite, elle avait lancé un sortilège de pistage pour retrouver ses anciens maîtres et les avaient traumatisés à coup de sortilèges de son propre cru, qui avaient pour but de leur mettre assez la frousse pour qu'ils ne recommencent plus. Elle avait bien sûr gardé la chienne, et avait catégoriquement refusé de la laisser chez elle en repartant pour Poudlard. Dumbledore, grand ami des animaux, lui avait permit de la garder avec elle dans son dortoir, à condition qu'elle n'en sorte pas en dehors de ses promenades quotidiennes dans le parc. Rachel l'avait nommée Chanel, en hommage à une de ses marques préférées.

Le seul point négatif du séjour avait été l'accompagnement du futur mari de Rachel, Scylla Willing.

Le jeune homme venait d'une branche de la famille qui était plus rapprochée de celle des Malfoy, et se rapprochait parfois de celle des Butterfly. Il n'était pas spécialement hideux, on pouvait même le qualifier de carrément canon, mais il était tout simplement... Insupportable, arrogant, prétentieux, macho, stupide, vicieux, pervers, fétichiste, séducteur, coureur de jupon... Bref, tout ce que l'on pouvait reprocher à un homme d'être.

Bien entendu, à cause de sa venue, toutes les vacances ne furent constituées que de disputes, de hurlements, de brisement de vaisselle ou de n'importe quels autres objets - un jour, il avait tellement énervé Rachel qu'elle lui avait envoyé une table médiévale en pleine tête. Elle s'était empressée de réparer la table mais avait feint de ne rien voir d'anormal sur le visage de son "bien-aimé futur mari", alors que celui-ci était en très mauvais état: le nez cassé, un œil au beurre noir, une lèvre entaillée... Il était actuellement à Ste Mangouste et, chaque nuit, les infirmiers l'entendaient dire qu'il "la tuerai de ses propres mains, l'étranglerait, l'éviscérerait, lui arracherait les yeux avec sa baguette magique et l'éventrerait après l'avoir baisée toute la nuit comme la pute qu'elle était". Rachel n'était pas inquiétée par l'aspect meurtrier des propos de Scylla, mais elle savait qu'il était parfaitement capable de réaliser la dernière de ses promesses, et elle devait avouer que cette partie-là l'angoissait particulièrement.

Rachel repensait à tout ces merveilleux souvenirs familiaux quand elle entendit un froissement de draps derrière elle. Elle se retourna vivement, ayant peur qu'un pervers qui aurait, pour une raison ou pour une autre, passé la nuit dans le lit d'une de ses camarades de classe ne la voit en si petite tenue. Elle ne portait en effet qu'un haut évasé vert pâle, totalement transparent, par dessus un ensemble de lingerie en dentelle noire qui dépassait largement les limites du décent...

Heureusement, le bruit avait été provoqué par le réveil d'une des camarades de Rachel, Narcissa Black, qui était promise à Lucius Malfoy dont le principal "homme de main" n'était autre que Scylla Willing...

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Les faibles rayons du soleil de septembre virent réveiller la douce princesse aux cheveux d'or. Les yeux glacés de la demoiselle reprirent vie tandis que les bras pâles de celle-ci essayèrent de repousser ses draps. Durant l'infime instant qui précédait la reprise de conscience, Narcissa pouvait sembler accessible, mais ce n'était qu'une banale illusion, la demoiselle n'était pas comme les autres, c'était la cadette des Black.

A son plus grand déplaisir, la jeune femme était arrivée la veille au château. Non pas qu'elle n'aimait pas les cours mais plutôt que sa famille allait beaucoup lui manquer. Narcissa était de ces filles qui ne juraient que par leur famille et qui était prête à tous pour elle. Chaque retour à Poudlard était difficile pour la blonde mais avec le temps elle avait finit par s'y habituer même si au moment de les quitter elle avait toujours un pincement au coeur, surtout que ses parents réservaient leur affection pour le privé. Mais heureusement que Bellatrix était là même si cette année serait la dernière pour elle. Narcissa ne préférait ne pas y songer, l'année prochaine serait difficile et ses repères seront chamboulés. Mais le temps de la nostalgie n'était pas encore venu et malgré leurs différences aussi bien physiques que mentales, les deux soeurs seraient toujours là l'une pour l'autre.

Bellatrix est aussi impulsive que Narcissa est réfléchie et elle a les cheveux aussi foncés que sa soeur les a clairs... Les deux jeunes femmes sont en quelque sorte complémentaires et malgré leurs nombreuses disputes elles finissent toujours par se retrouver et s'aimer plus fort qu'auparavant. D'ailleurs, Narcissa est la seule personne, avec son père à qui Bellatrix a déjà présenté des excuses. Voilà que l'on entre dans le vif su sujet, le père, Cygnus Black, qui a toujours eut sa préférence. Bellatrix et lui s'enfermaient des heures dans son bureau, s'amusant à refaire le monde et à échanger leurs idéaux incompris alors que Narcissa préférait grandement la compagnie de la mère de famille. La cadette était le portrait craché de sa mère et les deux femmes se sont toujours comprises. La jeune fille et sa mère préféraient papoter lecture, couture, vêtement, raffinement, réceptions plutôt que de prendre part aux débats idéologique animant la pièce d'a côté. Narcissa, ne voulait pas se jeter à bras ouvert dans des idéaux infondés et qu’elle trouvait chimériques. La jolie blonde préférait de loin, demeurer à l’écart de tout cela et bien tiré partie de ce sujet, une certaine satire. Quand à Andromeda, rien ne servait d'en parler, la traitre avait quitté le manoir l'année dernière pour s'installer chez un certain né-moldu nommé, Tonks.

Ses retours au château n'étaient donc jamais très idyllique mais cette année ce fut pire. Un autre facteur était rentré en jeu : Lucius Malefoy. Le jeune homme le plus courtisé de Poudlard c'était mis à la courtiser, elle, bien que ce ne fut pas nouveau... Le blondinet prétentieux avait déjà fait de nombreuses avances à la jeune femme l'année dernière mais celle-ci n'avait cessé de le repousser. Elle détestait ce garçon, qui selon elle n'avait que des mauvais côté. Malheureusement, cet été tout c'était accéléré, les parents du jeune homme avec sollicités les siens pour un entretient entre grandes familles. Bellatrix avait sussurré à sa soeur qu'il s'agissait d'un mariage arrangé et l'idée fut confirmer quelques jours plus tard par leurs parents en personne. La jeune femme comprit donc pourquoi quelques semaines plutôt ce crétin avait été invité à un des bals du manoir. Narcissa savait qu'un jour elle aurait du passer par là mais jamais elle ne s'était imaginer que son futur époux résiderait en Lucius Malefoy... Heureusement pour elle, Druella avait convaincu le patriarche de ne pas donner de réponse aux parents du jeune homme tout de suite, leur princesse était encore trop jeune pour sa mère. Et même si Cygnus n'était pas d'accord avec sa femme il avait finit par accepter l'idée d'attendre un peu... Narcissa avait donc un espoir pour que le mariage ne se fasse pas, mais il était très mince... Surtout après sa conversation de la veille.

*Flash Back*

Avec un pincement au coeur Narcissa venait de saluer ses parents sur le quai de la gare. Pas d'étreinte, ni d'embrassades et toujours pas de mots doux, c'était ainsi chez les Black comme dans toutes les nobles familles, les sentiments étaient réservés pour le privé. Mais avec le temps, la jeune femme s'y était habituée. Les deux soeurs s'installèrent ensuite dans un compartiment vide. Personne ne vint les déranger, d'ailleurs il aurait été difficile de pénétrer dans le local encombré par les diverses valises. Narcissa en avait six et sa soeur quatre... En effet, des trois enfants Black, la cadette était celle qui se souciée et accordée le plus de soin à son apparence. Pour elle s'était primordiale, elle était l'élégance incarnée, d'ailleurs elle avait été à bonne école avec sa mère... Le voyage se déroula tranquillement, la blonde dormit même pendant quelques heures.

Après avoir traversé le pays, les deux soeurs firent leur entrée dans la grande salle du château. Narcissa la tête haute suivit son ainée qui se dirigeait vers Mr Lestrange dont elle était plus que proche. C'est à ce moment que la belle blonde croisa le regard de Lucius Malefoy, elle fut parcourue d'un frison mais s'approcha de la table et s'assit à côté de sa soeur, face à lui. La soirée promettait d'être longue entre le discours du directeur, les gloussement de Bellatrix, la vantardise et les tentatives de séduction de Lucius ainsi que les pompeuses paroles de son autre voisines de table.De plus, la princesse ne pouvait pas compter sur la protection de sa soeur concernant Lucius car elle l'appréciait beaucoup. Ils avaient les mêmes idées, le même mauvais caractère et Lucius était le meilleur ami de celui qui avait volé le coeur de la brune. A l'entendre, la cadette était faîte pour le fils à papa et Bellatrix avait hâte que Narcissa daigne lui offrir son amour. Joie ! Au bout de deux heures, Narcissa prétexta une fatigue soudaine pour quitter le banquet avant le désert.

La Serpentard sortie rapidement de la grande salle pour rejoindre les cachots. Il faisait frai et elle regretta de ne pas avoir emporté une veste. Son chemisier et sa jupe ne lui tenait guère chaud... Elle accéléra le pas, prononça le mot de passe puis pénétra dans la salle commune des verts & argents où l'atmosphère était agréable. Narcissa se dirigea vers son dortoir quand elle entendit la porte de la pièce pivoter derrière elle. La jeune femme se retourna, Lucius l'avait rejoins. Elle voulu se dépêcher pour arriver dans sa chambre avant qu'il ne la rattrape mais c'était trop tard. Elle sentit le bras du garçon se refermer sur son poignet...

- « Petite impertinente... Comment oses-tu me manquer de respect devant ma propre maison ?
- Moi ? J'ai osé faire ça au grand Mr Malefoy ? Quelle méchante fille je fais... »

Avant qu'elle n'est pu terminer sa phrase, Narcissa se retrouva plaquée contre le mur de son dortoir. Le garçon dominait la blonde de toute sa hauteur et il n'avait pas lâché son poignet. Comme d'habitude Lucius était violent lorsque les choses lui échappaient et dans ce cas précis Narcissa lui résistait. Et en plus elle avait le don de trouver les répliques pour contredire le jeune homme et ça il avait du mal à le supporter.

- « Lâches-moi tout de suite.
- Tu aimerais bien... Demandes le moi gentiment chérie.
- ...
- J'attends.»

Narcissa tenta de se dégager mais sans succès, il était beaucoup trop fort pour elle et en plus il en profitait ce macho.

- « Tu ne veux rien dire... Très bien. De toute façon je t'aurais.
- Dans tes rêves surement. »

Lucius baissa sa garde et se pencha vers la demoiselle dans l'espoir de lui voler un baiser mais elle fut plus rapide que lui et tourna sa tête. Le jeune homme n'accéda qu'à sa joue et elle profita de ce moment de faiblesse pour se détacher de lui. La jeune femme se rua dans son dortoir et alla se mettre en nuisette...

* Fin du Flash Back*

La Serpentard se leva de son lit et remarqua qu'elle n'était pas seule. Rachel Willing, une camarade de classe était elle aussi éveillée... Son visage ayant repris son masque de froideur légendaire et méprisant depuis qu'elle avait ouvert les yeux, Narcissa détailla le profil de sa camarade pendant un petit moment avant de consentir à la saluer.

- « Bonjour Rachel. Toujours la première levée à ce que je vois, tu ne perds pas tes bonnes habitudes. »

Narcissa avança vers sa garde robe pour y dénicher un peignoir. Elle l'ouvrit et fut étonner de voir que les elfes de maison avaient encore réussis à ranger ses six valises en un temps reccord. Ils avaient une utilité à prendre en compte. Miss Black portait une jolie et attrayante nuisette noire mais pas indécente loin de là... Narcissa n'était pas ce genre de fille qui considérait la vulgarité comme un atout féminin, au contraire, seule l'élégance, la grâce et le raffinement avait une place dans sa noble vie d'aristocrate. En cet art, elle était l'ambassadrice. Elle attrapa un peignoir en soie, le posa sur ses épaules porcelaines et se retourna vers sa camarade qui semblait, elle aussi l'avoir scruté.

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Rachel laissa quelques instants son regard posé sur sa camarade de chambrée avant de lui répondre.

La jeune fille enviait beaucoup son physique à Narcissa. Certes, de ce côté, Rachel était elle aussi plutôt bien lotie, mais elle ne pouvait s'empêcher, comme à peu près toutes les jeunes filles de son âge, de se comparer sans arrêt autres représentantes de la gent féminine. Et, plus particulièrement, à ses "colocataires" actuelles, à savoir Bellatrix et Narcissa Black. Elles n'étaient bien entendu pas les seules, mais Rachel les estimait les deux du dortoir qui pouvaient rivaliser avec elle question apparence physique. Les trois jeunes filles avaient des styles bien différents, mais étaient tout de même semblables sous quelques points, de sorte qu'il n'était pas facile de les placer sur un podium sans y réfléchir quelques minutes auparavant.

Bellatrix était plus portée du côté des robes noires, voire vertes très foncées, assez simples mais très élégantes, tandis que Narcissa s'habillait avec une élégance et un raffinement très envié par les autres élèves du collège. Il fallait dire qu'elle pouvait se le permettre: les Black étaient une des quelques familles au sang véritablement pur, et étaient par conséquent très respectés dans le monde des Sorciers. Les Willing et les Butterfly étaient également de ces familles là, sans oublier, bien entendu, les Malfoy. Ces quatre familles étaient célèbres dans la totalité du monde Sorcier et ne fréquentaient que les meilleurs commerçants, qui se faisaient un plaisir de leur faire des prix sur à peu près tout ce qu'ils vendaient... Et ce qu'ils ne vendaient pas aussi, d'ailleurs.

Rachel, elle, n'avait pas de "style" défini. Toujours à la pointe de la mode, il arrivait très souvent qu'elle en porte les accessoires à l'avance: son père faisait partie d'une section très influente du Ministère de la Magie, et sa mère dirigeait une entreprise à qui appartenaient quasiment toutes les marques de mode, Moldues comme Sorcières, ce qui facilitait considérablement le remplissage de sa garde-robe. Elle avait malgré tout ses préférences parmi les marques que l'on pouvait choisir: Chanel ou Prada en faisaient partie. Bien évidemment, toutes ces marques étaient, à l'insu des Moldus, dirigées par des Sorciers.

"Bonjour à toi aussi. Il est vrai que j'apprécie beaucoup les paysages que nous offrent les premières heures du jour, et puis, j'aime pouvoir prendre mon temps. On ne peut pas savourer quelque chose de bâclé..."

Elle jeta un dernier coup d'œil par la fenêtre. Elle n'avait jamais élucidé le mystère des fenêtres de sa Salle Commune: du dortoir, on pouvait voir presque la totalité du parc, tandis que, quelques marches plus bas, les baies vitrées offraient une vue sous-marine du lac... Cela ne la perturbait pas plus que ça. Elle savait le château empli de secrets et avait également conscience qu'il lui serait impossible de les découvrir tous.

Rachel se dirigea vers son armoire, où les Elfes de Maison avait sans doute du déployer tous leurs moyens pour réussir à ranger le contenu de sa demi-douzaine de valises. Elle ouvrit les portes de bois et se mit à écarter les cintres afin de choisir sa tenue.

Elle sortit plusieurs vêtements et les étala sur le lit à baldaquins dont les draps de soie verte donnaient l'impression de laisser s'échapper une douce lueur nacrée dans l'obscurité qui régnait encore dans le dortoir.

Après quelques minutes d'intense réflexion, elle attrapa sa baguette sur la table de chevet et renvoya d'un mouvement fluide les vêtements se ranger dans l'armoire, s'étant décidée pour une petite robe légère aux manches ballon, d'un vert très pâle, dont la partie basse était ornée de quelques fleurs, vertes elles aussi. Elle ne portait jamais l'uniforme, pour deux raisons. Premièrement, parce qu'elle le détestait. Secondement, parce que sa mère, en le voyant, avait failli s'évanouir et lui avait juré que si elle portait "cette chose immonde et malodorante" comme elle le disait si bien, elle la renierait et lui ferait subir les pires tortures imaginables.

Rachel choisit ensuite une paire d'escarpins assortis à sa robe, avant de passer au maquillage. Elle se saisit d'un miroir et, s'entraînant par la même occasion à lancer un sortilège de Métamorphose plutôt compliqué, se concentra sur ce qu'elle désirait en pointant sa baguette sur ses cosmétiques. Quelques secondes plus tard, les différents produits de beauté s'affairaient sur le délicat visage de la jeune femme. Ce fut finit en quelques minutes. Rachel s'observa dans son miroir puis, satisfaite, s'attaqua à ses cheveux.

Elle commença par les brosser avec application, avant de leur lancer un ou deux sortilèges pour leur donner la forme et la texture voulue. Après une dizaine de minutes supplémentaires, elle se leva et alla de nouveau s'accouder à la fenêtre. Il restait presque deux heures avant le début des cours, et elle voulait en profiter.

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Il est vrai que le paysage que Poudlard offrait à ses élèves chaque matin était splendide. Mais comme ses vieilles robes, la demoiselle s'en était lassée et elle ne prenait plus la peine de se poser pour observer Dame Nature... Une princesse se fatigue trop vite des jolies choses, puisqu'elles font parties de sa vie. La jeune femme sourit à la remarque de sa camarade et se dirigea vers son bureau pour préparer son sac de cours, tandis que Rachel s'attaquait à sa première tenue de l'année... A l'aide de sa baguette, Narcissa fit léviter divers objets dans son petit sac noir qui avait été ensorcelé de manière à rester petit mais à pouvoir y mettre une grande quantité de choses à l'intérieur. A Poudlard, toutes les jeunes filles assez intelligentes et distinguées avaient recours à ce sortilège très pratique. Plusieurs rouleaux de parchemin, des plumes, un miroire, des livres et deux petites boites vertes s'envolèrent à l'intérieur de son sac noir. Narcissa y glissa ensuite sa baguette et déposa son cabas au pied de son bureau.

Quand la blonde se retourna elle vit Rachel denouveau accoudée contre la fenêtre à la seule différence que maintenant elle s'était habillée, maquillée et coiffée, prête pour affronter la journée. Narcissa, qui n'était pas tellement bavarde et encore moins avec de simple colocataire de chambre n'ajouta rien et préféra s'engouffrer dans la salle de bain où elle avait préparé ses vêtements la veille. La demoiselle vérouilla la porte derrière elle et alla prendre sa douche. Un gros quart d'heure plus tard, elle passa à l'habillage. Miss Black avait sélectionné une tenue élégante, comme toujours.

Elle n'était pas contre l'uniforme de Poudlard et les règles imposées par l'école mais la jeune fille ne le trouvait guère raffiné alors elle s'habillait correctement avec un sage mélange entre sobriété, distinction et finesse. Aujourd'hui, par exemple, elle avait choisi une jupe noir volante vers le bas lui arrivant juste aux genoux avec un chemisier de soie blanche, étroit et droit où elle avait ouvert deux boutons. Narcissa avait également revétu une paire de bottines et une veste de cuir noir cintrée. Concernant ses cheveux, la Serpentard avaient décidé de les attacher en un chignon aux allures faussement négligées laissant quelques mèches rebelles retomber son son doux visage. Au niveau du maquillage, Narcissa restait toujours très légère et naturelle. Sa mère lui avait conseillé de ne jamais en rajouter, son minois était trop beau pour être gaché.

Après une petite heure passée dans la salle de bain, miss Black rouvrit la porte, Rachel n'avait pas bougé et le contraste vestimentaire entre les deux jeunes Serpentards était saisissant. Narcissa n'était pas du tout provocatrice, elle détestait ce genre de vêtement qui ne pouvait qu'accentuer la réalité "femme objet" mais elle était sûre que beaucoup de garçons appréciaient cet accoutrement. Lucius n'échappait pas à la règle, vulgairement, "il lui aurait sauté dessus". Quel imbécile ! Et en plus il se disait vouloir sortir avec Narcissa Black, le contraire de la groupie pimbèche de service...

Narcissa récupéra son sac, elle prit ensuite sa cape dans une main et avança vers la sortie du dortoir. Sa main se posa sur la poignée qu'elle tourna, la porte de bois s'ouvrit et avant de disparaitre dans la salle commune la blonde ajouta hypocrytement à l'égart de l'autre fille.

- « Ta tenue te va à merveille. Bonne journée Rachel. »

Elle s'échappa du dortoir avec un sourire narquois qu'elle parvint à dissimuler. Et oui, Narcissa était ainsi. Pourquoi dire une vérité blessante sans en éprouver le besoin ? Pourquoi s'attirer les foudres d'une personne pour une simple question de goût ? Après tout Miss Willing pouvait bien se vétir comme elle l'entendait... Les autres ne l'intéressaient pas, seule sa famille comptait et même si elle pouvait parraître hautaine, innaccessible et froide, cela n'était pas un problème puisqu'elle l'était avec ceux qui ne la connaissait pas.

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[Merci beaucoup! ^^ J'espère que tu l'as pas mal pris surtout mais c'était pas cohérent étant donné que j'ai moi même Scarlett Johansson comme avatar...]

Rachel s'arracha finalement à la contemplation du parc. Elle n'avait pas spécialement envie d'attrapper froid et, étant donné sa tenue, il persistait un risque très grand.

Elle fut particulièrement étonnée par la dernière réplique de Narcissa. Certes, les jeunes filles n'étaient pas amies, elles étaient même très différentes et se connaissaient à peine, cependant Rachel ne pensait pas être à ce point antpathique à la jeune héritière des Black. Or, les mots de cette dernière étaient volontairement imprégnés d'une ironie sarcastique que la jeune Serpentarde n'avait pu s'empêcher de remarquer avec un certain pincement au coeur.

Elle n'était pas spécialement désireuse de plaire à sa camarade de chambrée, mais il fallait avouer que Rachel était très susceptible et n'aimait pas beaucoup que l'on se moque d'elle et de ses goûts vestimentaires.

Elle se savait belle et désirable, et n'avait jamais rien fait pour donner une autre image d'elle-même à son entourage, mais elle ne pensait pas pour autant que l'on puisse la qualifier de traînée. Après tout, elle portait ce qu'elle voulait. Et jamais elle n'avait fait payer ses amants pour les torrides nuit d'amour qu'elle leur offrait.

Elle s'apprêtait à répliquer face à la "boutade" de Narcissa et ouvrait déjà sa bouche pour prendre son souffle, mais un petit bruit la distraya et elle s'interrompit dans sa respiration pour tourner vivement la tête en direction du lieu d'où provenait le couinement en question. A savoir son armoire.

Narcissa continuait quand à elle a descendre les escaliers, sans apporter une quelconque attention à la découverte de Rachel, qui commençait à soulever ses vêtements pour découvrir l'origine du bruit. Elle fouilla pendant une bonne minute sans rien trouver, puis toucha quelque chose de chaud, de doux et de pelucheux. Quelque chose qui respirait.

Rachel eut un mouvement de recul, une moue horrifiée sur le visage. Elle vérifia en premier lieu que Prada dormait sur son lit. La jeune chienne la regarda avec de grands yeux étonnés, l'air de dire "Kouaaaaaah, keskisspasse?". Rachel reporta son attention sur la pile de vêtement qu'elle avait fait retomber par dessus sa découverte.

Avec beaucoup de précautions, elle se hissa sur la pointe des pieds, et, d'un geste lent, souleva les quelques robes qui recouvraient la Chose. Elle ferma les yeux, ne voulant pas voir trop brutalement ce qui logeait dans son armoire. Après quelques dizaines de secondes, elle entrouvrit un oeil, puis un autre, pour découvrir une bestiole absolument hideuse.

Elle était ronde, duveteuse et vert pâle, et devait peser à peu près le même poids qu'un rat adulte - ce que Rachel ne préféra pas vérifier, répugnant à toucher la Chose. Une longue queue beige faisant également penser à celle d'un rat dépassait dans son dos, s'entourant autour d'elle. Un unique oeil ressemblant à celui d'un robot sortait du duvet au beau milieu de la Chose, un point rouge luisant en son centre.

Rachel reconnut ommédiatement la bestiole, qu'elle avait étudié peu avant les vacances en cours de Soins Aux Créatures Magiques. C'était un Cyborg, un petit animal qui n'avait besoin ni de boire ni de manger, qui se contentait d'enregistrer tout ce qu'il voyait grâce au laser qui résidait dans son oeil, laser capable de traverser toutes les matières possibles, n'enregistrant qu'à, partir du moment où il détectait une présence vivante. Les images qu'il captait étaient automatiquement transmises au point de "naissance" du Cyborg, une machine ayant la forme d'un téléviseur Moldu, que Rachel avait reconnu dasn la chambre d'hopital d'une personne dont il n'était pas très difficile de deviner l'identité.

"SCYLLA WILLING!"

Hurla Rachel par réflexe, sachant très bien qu'il n'entendrait pas les injures qu'elle allait lui adresser: le Cyborg captait uniquement les images.

"ESPECE DE SALE TROLL BOUEUX! JE VAIS TE TUER, TU M'ENTENDS? JE VAIS TE TUER!"

Après avoir menacé indirectement la Chose, qui tremblait à, présent sur l'étagère - Rcahelm brandissait sa baguette devant elle - , la jeune fille lança le sortilège qu'elle se souvenait avoir utilisé en cours quand la bestiole avait tenté de se frotter à elle, ayant eu pour résultat de faire exploser ledit Cyborg sans laisser aucune trace désagréable de leur sang vert pomme.