Sa jeunesse ...

Si quelqu'un, par cet après-midi ensoleillé, s'était aventuré jusqu'au fond du parc d'Hogwarts, là où l'herbe est haute, là où l'on est face au Lac Noir, là où on a une vue magnifique sur les contrées d'Écosse, si quelqu'un donc était allé de ce côté-là, il aurait trouvé une jeune fille de Poufsouffle, allongée sur le dos dans les herbes folles, ses cheveux bruns attachés en deux tresses, sa robe blanche étalée autour d'elle comme une fleur, le visage maquillé aux couleurs du printemps, les yeux fermés, la bouche légèrement entrouverte, chantant une chanson française où perçait un charmant accent anglais. Elle avait une voix de soprano, claire et agréable à écouter.

" Lorsque l'on tient
Entre ses mains
Cette richesse
Avoir seize ans
Des lendemains
Pleins de promesses
Quand l'amour sur nous se penche
Pour nous offrir ses nuits blanches

Lorsque l'on voit
Loin devant soi
Rire la vie
Brodée d'espoir
Riche de joies
Et de folies
Il faut boire jusqu'à l'ivresse
Sa jeunesse

Car tous les instants
De nos seize ans
Nous sont comptés
Et jamais plus
Le temps perdu
Ne nous fait face
Il passe

Souvent en vain
On tend les mains
Et l'on regrette
Il est trop tard
Sur son chemin
Rien ne l'arrête
On ne peut garder sans cesse
Sa jeunesse

Avant que de sourire et nous quittons l'enfance
Avant que de savoir la jeunesse s'en fuit
Cela semble si court que l'on est tout surpris
Qu'avant que le comprendre on quitte l'existence

Lorsque l'on tient
Entre ses mains
Cette richesse
Avoir seize ans
Des lendemains
Pleins de promesses
Quand l'amour sur nous se penche
Pour nous offrir ses nuits blanches

Lorsque l'on voit
Loin devant soi
Rire la vie
Brodée d'espoir
Riche de joies
Et de folies
Il faut boire jusqu'à l'ivresse
Sa jeunesse

Car tous les instants
De nos seize ans
Nous sont comptés
Et jamais plus
Le temps perdu
Ne nous fait face
Il passe

Souvent en vain
On tend les mains
Et l'on regrette
Il est trop tard
Sur son chemin
Rien ne l'arrête
On ne peut garder sans cesse
Sa jeunesse ... "

Jen acheva la chanson sur une longue note posée, puis rouvrit lentement les yeux. Ainsi allongée, on l'apercevait à peine, cachée par l'herbe haute. Un sourire naquit sur ses lèvres rosées et elle éclata de rire. Un rire cristallin, presque trop beau. Il ressemblait tellement au genre de rire que l'on attend venant d'une sirène, ce rire qui ressemble à une cascade, que personne n'aurait pu croire que c'était vraiment le rire de Jen Willing, quand elle était de bonne humeur.
Brusquement, elle releva le dos, se retrouvant assise, et enleva les élastiques qui retenaient ses tresses. Elle les lança loin devant elle et secoua la tête, ses cheveux bruns ondulés volant autour de son visage rayonnant, puis demeura ainsi, immobile.
Jen, assise dans les herbes folles, pieds nus, vêtue d'une robe blanche très seyante au tissu fluide et plissé, le cheveu fou, les yeux rieurs, la bouche entrouverte sur des dents blanches et bien alignées, un sourire à faire fondre un rocher sur les lèvres, au beau milieu d'un paysage idyllique.
La scène était tellement belle, tellement romantique, tellement séduisante, tellement ... iréelle.
Pour la jeune fille, y croire aurait été fatal car elle savait, au fond d'elle, que quelque chose n'allait pas, que quelque chose clochait ... que quelqu'un manquait, là, tout de suite.
Mais elle n'aurait pas pu dire qui, ni pourquoi.


HJ. La chanson est de Charles Aznavour. Je l'ai légèrement modifié: à chaque fois que vous voyez "seize ans", il y avait en fait "vingt ans". Mais il fallait que ça colle au personnage.
Pour essayer de vous représenter la scène, pensez à la magnifique séquence dans l'Episode II de Star Wars, où Padmé et Anakin pique-niquent dans la Contrée des Lacs (sans les cascades).

Sirius se tenait derrière Jen, elle avait l'air perdue dans ses pensées et il n'avait pas voulu la déranger, il était lui aussi venu pour penser tranquillement. Mais il se voyait mal rester derrière elle sans annoncer sa précense et il se résolut donc à parler.

"Tu devrais chanter dans la chorale de Poudlard... "

Jen sursauta et rougit avant même de se retourner. Qui que ce soit, elle venait de se faire prendre en plein trip romantico-kitch. Et elle détestait cela.
Elle respira un bon coup, se retourna et resta figée sur place. Bon parfaire le tout, elle se trouvait nez à nez avec Sirius, qui devait sûrement la trouver niaise à point, désormais.
La jeune fille sauta sur ses pieds et ouvrit la bouche plusieurs fois sans pouvoir émette un son. Finalement, elle respira un grand coup et lança d'une traite:

"Je sais que j'ai l'air totalement crétine, mais je t'assure que c'est très rare. Parfois je pars dans un délire de ce genre, mais personne ne le sait alors ça me gêne pas. Désolée d'avoir dû t'imposer une vision aussi ridicule mais si tu pouvais essayer de te convaincre que tu m'as jamais vue comme ça, allongée dans l'herbe en robe blanche à chanter des trucs dépressifs, j'aimerais bien, tu vois."

Son regard se perdit un moment dans le lointain. Elle venait de se rappeller ses dernières pensées avant que Sirius n'arrive.
Quelqu'un qui lui manquerait? Mais qui ça, Elle n'aimait pas sa famille, ça ne pouvait donc pas être de ce côté-là. Iseult et Lily étaient absentes en ce moment, mais elle savait comment elles allaient. Meredith, peut-être? Avec le temps, elle s'était résignée ...
Qui, alors?
Elle chassa cela de son esprit, inutile de l'encombrer avec des pensées inutiles.

"Hum ... tu disais?"

Sirius souria quand elle lui dit d'oublier de l'avoir vue ainsi. Sirius mine de rien n'était pas vraiment du genre a juger les gens , du moins pas sur ce genre de choses.

" T'inquiète pas... Je m'en remettrai"

Elle semblait vraiment troublée ou préoccupée par quelque chose ou quelqu'un, mais il ne voulait pas se mêler de ce qui ne le regardais pas.

" On a tous nos soucis..."

Elle hocha la tête en guise de remerciement.

"T'as des soucis, toi?"

Jen fouilla un instant dans sa mémoire.

"Ah oui, tu t'es fait prendre par McGO dans la volière. Remarque, moi, j'ai échappé de justesse à Rusard qui passait dans le coin, en revenant des cuisines."

Le souvenir de sa fuite en chemise de nuit et pieds nus, des gâteaux à la main, dans les couloirs de Hogwarts lui arracha un sourire.

"Enfin ... profitons au maximum de la sixième année. L'année prochaine, les ASPICs nous attendent! C'est pas que ça me stresse particulièrement, mais les profs font exprès de nous metre bien la pression et de nous faire croire que si on travaille pas minimum dix heures par jour, c'est l'échec assuré!"

[ Hj: désolé j'suis pas inspiré j'écris pas beaucoup mais je me rattraperai ]


Sirius sourit a nouveau... Ses petits soucis avec les heures de colles ne lui avaient jamais posés de problèmes. Mais ses temps-ci il fesait des rêves étranges qui semblaient tellement réels et tellement troublants...

" McGonagall c'est rien... J'ai plus de soucis chez moi ou avec les autres élèves que je n'en aurai jamais avec un professeur"


Puis quand elle parla des ASPICS, il se rappella de leur existences. Il ne s'était jamais vraiment posé de questions a ce sujet car il se savait doué s'il travaillait un minimum, et il travaillerait pour les avoir.

" Pas besoin de travailler 10 heures, suffit de savoir ce qu'on fait...Je m'inquiète juste pour l'histoire de la magie"

HJ: Pareil pour moi ...

"Histoire de la magie? Ouais, c'est la matière la plus barbante qui puisse exister. J'ai jamais pigé l'intérêt d'avoir ce cours-là. Si au moins on parlait d'autre chose que ces foutus Gobelins ...
Moi, je vais me rétamer à l'écrit, j'essayerai de me rattraper à l'oral. Sauf si je me mets tout d'un coup à travailler comme une dingue, ce qui a très peu de risques d'arriver."

Elle soupira longuement.

"C'est un morne, en ce moment, Hogwarts, tu trouves pas?"

[ Hj: bon ben a la rescousse, mais pas de baston avec les baguettes hein lol ]

William était entouré d'une bande de Serpentards, et il avait remarqué son ennemi juré discuter avec une jeune fille qu'il avait hélàs également déjà croisé. N'ayant rien de mieux à faire il avanca vers eux, suivit par les autres serpentards, croisant le regard de Sirius et comprenant immédiatement qu'il le haissait autant que lui.

" Si c'est pas touchant... Vous nous faites quoi la, un rendez vous en amoureux entre Pouffsoufle et Griffondor ?"

HJ: OK

Sirius s'était tu pendant un moment, Jen s'était donc retourné pour orbserver les élèves épars dans le parc. Ce ne fut que quand elle entendit une voix qu'elle n'avait pas spécialement envie d'entendre en ce moment même qu'elle se retourna.
William Salinger ... Elle se souvint en un instant de leur rencontre dans la volière avec Sirius et Elizabeth. Toujours aussi débile, apparemment ... Sans tenir compte de la bande de Slytherin qui les regardait avec mépris, elle soutint le regard de Salinger sans ciller, bien qu'il fasse une bonne tête de plus qu'elle. Quand il lança une phrase qui devait sûrement être très drôle -les Slytherins ayant explosés d'un rire gras- elle répliqua aussitôt:

"Et toi, une réunion des Crétins-futurs-mangemorts Anonymes?"

Sirius se précipita vers Ludivine, et aida à se relever en la prenant par le bras. Il commençait à en avoir vraiment assez de cette bande de crétins, et surtout de l'attitude de gens de sa propre famille, comme Bellatrix. Comment avait il pu jouer avec elle étant enfant? Cette fille était plus sadique que toute sa famille réuni, et Sirius lui lanca un regard qui en aurait tué plus d'un.

Il s'adressa à Ludivine " Ca va..?"

Puis reposant son regard sur sa cousine Bellatrix, il ne se géna pas pour dire ce qu'il pensait:

"Vous avez pas mieux à faire, franchement ?"

Sirius s'appretait à entraîner ses camarades vers un endroit plus calme, où les Serpentards les laisseraient tranquilles. Sirius avait l'habitude des confrontations, et c'était pour cette raison précise qu'il préférait les éviter au maximum. Il ne répondait plus aux insultes, sauf lorce qu'elles venaient de Severus, mais Sirius ne pouvait pas résister au fait d'embêter son souffre douleur préféré. Sans que Sirius ne s'y attendre, Ludivine avait lancé un sort à Bellatrix. Sirius, se demandant comment elle pouvait être aussi inconsciente, s'avanca pour parer une éventuelle réponse. Par chance, Bellatrix n'avait pas l'air de s'y attendre, et elle mit le temps à prendre sa baguette pour contrataquer. Sirius lanca un "EXPELLIARMUS" qui laissa Bellatrix sans sa baguette, et les cousins se fusillèrent du regard. Pendant ce temps, Ludivine frappa Severus. Sirius pouffa de rire, ne s'y attendant pas, et quand Bellatrix tenta de récupérer sa baguette, Sirius lui dit d'un ton ferme mais amusé " Laisse !"

Bellatrix, furieuse, se retourna, et se prit un coup par Ludivine, qui décidémment, semblait d'humeur combative.

Amusé, il fit gentiment signe à Ludivine de venir reprendre sa baguette avant que cela ne dégénère plus que cela.

[ HJ: meuh...pourquoi on s'en prend toujours plein la tête lol ]

Parce que vous êtes les MÉCHANTS!